Anita - Encadrement974

Restaurations conservatives

Parfois le temps abîme la peinture ou son support. Des déchirures accidentelles peuvent également arriver. Dans ce genre de cas, il convient de restaurer la matière de l’œuvre. Nous sommes à même de réaliser des opérations de consolidation des supports en adéquation avec les matériaux originaux. Refixage de la couche picturale : Si des écailles surviennent, il est possible de les refixer sur leur support. Pose de pièces : Dans les cas de déchirure, il peut s’avérer utile de poser une pièce au dos de la toile pour la consolider. Rentoilage : Si la toile a trop vieilli et se fragilise, nous pouvons la fixer sur une toile plus résistante et la retendre sur son cadre.

 

Restaurations esthétiques

Certaines peintures ne nécessitent pas d’interventions lourdes. Si la toile et la couche picturale sont en bon état, le temps a peut-être incrusté de la poussière ou d’autres salissures. Dans ce genre de cas, nous pouvons opérer un simple nettoyage de surface à un allègement de vernis. Ces opérations permettent de rendre l’éclat à une peinture qui a mal vieilli.

 

Doublage et rentoilage

Quand la toile d’une œuvre est en très mauvais état, et ne joue plus son rôle de support, nous avons recours au collage d’une deuxième toile sous la toile d’origine afin de la renforcer.
La méthode de doublage est l’intervention la moins traumatisante pour l’œuvre et également la plus réversible. Cette opération consiste en un collage contact entre les deux toiles. Le rentoilage est une méthode ancienne. Elle ne sera appliquée que dans des cas spécifiques, qui nécessitent non seulement de renforcer la toile originale, mais également de refixer l’ensemble de la couche picturale.

 

La peinture

La préparation ou enduit : Les maladies les plus fréquentes de l’enduit sont le soulèvement localisé ou généralisé et la pulvérulence, dues surtout à l’humidité ou à des changements hygrométriques. La couche picturale : Les altérations de la pellicule picturale sont le plus souvent liées à celles de la préparation du support:soulèvement avec cloques ou chutes d’écaille créant ainsi des lacunes. Une maladie grave, propre à cette couche picturale est le dédoublement entre elles de deux couches superposées: le clivage; il est provoqué par différents facteurs tels que la dilatation et la contraction du support, la contraction du vernis.

 

Le nettoyage

Il désigne l’enlèvement de la crasse recouvrant le tableau et les repeints anciens, l’allègement du vernis. La finalité du nettoyage est purement esthétique, en effet, un vernis encrassé ne met pas en péril un tableau, en revanche, il permet une meilleure lisibilité de l’œuvre. Selon ses composants, résines, colles, gommes, blanc d’œuf, huiles siccatives, nous pouvons utiliser différents solvants: quelques hydrocarbures, alcools, esters… Il est impératif de commencer par le solvant le moins agressif pour le tableau.

 

Le masticage

Constitué d’une charge et d’un liant, le mastic doit être strictement limité au contour de lacune et parfaitement réversible, donc réalisé avec des matériaux plus fragiles que l’original. Il existe le mastic à la colle de peau et le blanc d’Espagne, facile à polir et sculpter, mais il est cassant. À cause des fines fissures, nous utilisons plus fréquemment le modostuc, plus souple et plus résistant aux variations hygrométriques. L’état de surface du mastic est essentiel à l’obtention d’une retouche satisfaisante. Il se déroule en deux temps: le masticage de mise à niveau et la structuration du mastic de façon à ce qu’il n’y ait aucune différence entre le relief de la couche picturale et celui des mastics.

 

La réintégration colorée

Il existe plusieurs styles de retouche :
La retouche illusionniste: telle que son nom l’indique, pour faire illusion, cette retouche recherche l’identité chromatique par rapport à l’original.
La retouche visible : née au lendemain de la dernière guerre mondiale de la nécessité de reconstruire les œuvres détruites, mais aussi de la volonté de montrer avec honnête l’étendue du désastre, la première retouche visible fut le trattegio.
C’est un réseau de traits verticaux parallèles de couleurs juxtaposées sur un mastic blanc. Méthode basée sur le principe de la décomposition des tons et la recomposition dans l’œil grâce à la persistance des images lumineuses sur la rétine, de près l’étendue de la retouche est visible, de loin, elle parfaitement intégrée.
Le pointillisme, ensemble de points de couleur, s’apparente soit à la retouche visible, soit à l’illusionnisme, selon la taille et l’espacement des points. Le choix des matériaux a beaucoup évolué avec le temps. La recherche de la stabilité est une règle moderne. Aux liants huileux irréversibles et qui jaunissent, nous préférons une peinture pigment-vernis, réversible.

 

Le vernissage

Le passage du vernis est l’ultime étape. Une fois la réintégration terminée, il est nécessaire de vernir le tableau pour le protéger des agressions extérieures, et pour équilibrer les éventuelles brillances en matités dues à la retouche pigment-vernis.

 

Le vernis

Le vernis final a un double rôle: rendre aux couleurs leur contraste, leur vigueur véritable et protéger la peinture des impuretés de l’air. Il peut aussi souffrir de maladies dues au temps ou aux hommes. Ainsi le vernis peut être chanci : le tableau semble être recouvert d’une couche blanchâtre jusqu’à l’opacité, l’humidité en est le plus souvent la cyase. Le vernis peut être pulvérulent, ou fariné : il se réduit en poudre, c’est le résultat de sa désagrégation complète. Il peut être jaune: le jaunissement du vernis est une évolution normale, dû au processus de séchage de l’huile siccative, mais qui peut être accentué par l’adjonction de produits divers (bitume, couleurs transparentes à l’huile) et par des couches superposées de revernissage fréquent. Il dénature les œuvres en transformant les valeurs recherchées par le peintre

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